HISTORIQUE DU FORT DE LA POMPELLE
***1914***
Le 2 septembre 1914, la 5e Armée française, commandée par le général Foch. doit, suivant le plan de repli quitter Reims et ses forts, de sorte que les Allemands de la 3e Armée du général von Hausen occupent, sans combat, le Fort de la Pompelle, le 4 septembre au matin. Après avoir gagné la première bataille de la Marne, les troupes françaises du général Franchet d'Esperey poursuivant les Allemands en retraite, arrivent le 12 septembre dans la région du sud-est de Reims. Le 13 septembre au matin, le 10e Corps sous les ordres du général Defforges, attaque sans succès les Allemands dans la plaine de la Vesle. Manquant de munitions d'artillerie, nos troupes ne réussissent pas à déloger l'ennemi qui a déjà eu le temps de se retrancher sur les hauteurs dominant la plaine et sur leurs pentes. En dépit de pertes importantes les attaques sont vainement renouvelées pendant quatre jours. Le 16 septembre, ler Bataillon du 2e Régiment d'infanterie, entraîné par son chef le capitaine Vinet, progresse lentement vers La Pompelle et la Ferme d'Alger, malgré une résistance opiniâtre des Allemands, mais ne parvient pas à s'en emparer. Le 20 septembre, nouvelle tentative pour essayer de dégager Reims. Le 1le Corps et la Division marocaine, faisant des prodiges d'héroïsme, attaquent sans succès vers Cernay, Nogent-l'Abbesse et Beine. Le 22 septembre, la 23e Division affronte à son tour la redoutable plaine de la Vesle. Dans la nuit du 23 au 24 septembre, après l'occupation de
la ferme d 'Alger , le lieutenant Cazamian, commandant la 5eme Compagnie
du 138ème Régiment d'infanterie, pénètre
par escalade dans le Fort avec sa compagnie et une fraction de la 4e.
Encerclés peu après, soumis à un effroyable bombardement,
manquant de vivres, ils résistent pendant trois jours aux assauts
furieux de la Garde prussienne. Une forte offensive de la 42e Division
et de la Division marocaine permet enfin au 94ème Régiment
d'infanterie de les dégager. Au cours d'un des assauts, le général
Krien, marchant en tête de la 83e Brigade est grièvement
blessé. C'est le 19 septembre que, sous les ordres du général
von Bulow, l'artillerie allemande, après avoir couvert d'obus
l'hôpital de Reims, s'acharna sur la cathédrale, incendiant
sa toiture et son porche datant de quatre cents ans. |